Les Français évaluent à 12% de leurs revenus le montant annuel des charges de copropriété qu’ils paient pour leur logement, selon un sondage Elabe pour le crédit Foncier.
En moyenne, 12% des revenus des copropriétaires, qu’ils habitent en région parisienne ou en province, seraient consacrés aux charges de copropriété sur une année. Or, le revenu mensuel des copropriétaires s’élève à 3223 euros, soit 38.676 euros par an, selon l’Agence nationale pour l’information sur le logement. Les Français évaluent donc leurs charges de copropriété à 4641,12 euros par an, soit environ 387 euros par mois. C’est en tout cas l’estimation donnée par les personnes interrogées par l’institut de sondage Elabe pour le Crédit Foncier, toutes surfaces confondues.
“Ce sont les propriétaires d’un logement de 90 m² et plus (Ile-de-France et province) qui consacrent la plus grande part de revenus aux charges de copropriété” précise Nicolas Pécourt, du Crédit Foncier.
Après Paris (40 euros par m² et par an), c’est à Nice que les charges de copropriétés sont les plus élevées (32 euros par m² et par an). Suivent Lille (25 euros par m² et par an) et Strasbourg et Marseille (24 euros par m² et par an pour chacune des deux villes).
Dans le détail par poste, ce sont les charges de chauffage qui coûtent le plus cher aux copropriétaires (13,3 euros par m² habitables), selon l’Observatoire des charges de copropriété (les données ont été retraitées par le Crédit Foncier). Le personnel (gardien, ménage…) et l’entretien complètent le podium (9,7 et 7,9 euros par m² habitables).
À ces charges s’ajoutent les travaux de rénovation. Près des trois quarts des copropriétaires interrogés déclarent les payer comptant (78% en région parisienne et 72% en province), 21%, à crédit (18% en région parisienne et 22% en province) et les 5% restants, grâce aux aides, notamment de l’État (4% en région parisienne et 6% en province).
Malgré ces charges jugées trop élevées, 71% des copropriétaires se déclarent satisfaits d’une manière générale de leur copropriété, selon le sondage Elabe. Ils apprécient surtout le partage des charges ainsi que la mutualisation des coûts des travaux. À l’inverse, 28% dénoncent les difficultés de trouver un consensus entre copropriétaires ou encore les nuisances de voisinage.